Se lancer dans l’élevage – qu’il s’agisse de bovins laitiers, de chèvres, de brebis ou d’autres animaux – est un projet passionnant mais exigeant. Beaucoup de futurs éleveurs se posent une question simple : le BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole) est-il obligatoire pour s’installer ? Et plus largement : est-il réellement utile ?
Un diplôme non obligatoire… mais souvent indispensable
Sur le plan strictement légal, il est possible de s’installer en élevage sans le BPREA. Aucun texte ne l’impose comme condition absolue pour démarrer une activité agricole. Toutefois, ne pas suivre cette formation limite fortement l’accès au foncier, à certains soutiens financiers et dispositifs d’accompagnement.
En effet, le BPREA est le diplôme de référence pour bénéficier de la dotation jeunes agriculteurs (DJA) et de plusieurs aides à l’installation proposées par l’État ou les Régions. Il est également requis pour obtenir le statut de « jeune agriculteur » et pour prétendre à certains prêts bonifiés.
Mais au-delà de ces considérations administratives, le BPREA représente bien plus qu’un passeport financier : c’est un outil structurant pour bâtir un projet réaliste, viable et durable.
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Une formation qui sécurise le parcours
Se former, c’est d’abord comprendre l’ensemble des dimensions d’un métier complexe : la gestion d’un cheptel, les soins aux animaux, la reproduction, l’alimentation, les bâtiments, les prairies, mais aussi la comptabilité, la réglementation, la commercialisation… Le BPREA permet d’appréhender le fonctionnement global d’une exploitation, d’affiner son projet et de mieux se projeter dans son futur quotidien.
Les profils accueillis dans nos formations le savent bien : beaucoup ont déjà une expérience pratique, via le salariat agricole ou le bénévolat. Mais ils ressentent le besoin de structurer leurs connaissances, consolider leurs acquis, et surtout prendre du recul sur leur projet.
Des projets alternatifs qui peuvent faire exception
Cela dit, dans certains cas très spécifiques, il est envisageable de s’installer sans diplôme agricole, notamment lorsque :
- l’investissement initial est faible,
- le projet est financé sur fonds propres,
- l’activité est de petite taille et évolutive (micro-ferme, diversification, circuits courts…),
- l’éleveur ou l’éleveuse dispose d’une solide expérience professionnelle acquise sur le terrain.
C’est parfois le cas pour de petits élevages caprins ou ovins, où l’enjeu est avant tout la viabilité économique à petite échelle. Mais même dans ces cas-là, une formation reste fortement conseillée, pour éviter les erreurs coûteuses, gagner en autonomie, et surtout être prêt face aux imprévus.
Deux témoignages de parcours enrichis par le terrain
Au CFPPA de Coutances, nombreuses sont les personnes venues chercher, via le BPREA, un socle de compétences avant de concrétiser leur rêve d’élevage. C’est le cas de Léa et Anne, deux femmes qui ont choisi de se reconvertir dans l’agriculture.
Après leur BPREA, elles ont toutes deux poursuivi leur apprentissage sur le terrain, l’une grâce au service de remplacement et l’autre comme salariée dans une exploitation, pour multiplier les expériences, découvrir différentes façons de travailler, et renforcer leur réseau.
- Anne veut s’installer en élevage caprin. En enchaînant plusieurs missions, elle a pu affiner son projet, découvrir différentes pratiques d’élevage, et mieux cerner les réalités économiques du métier. Elle prépare aujourd’hui son installation en autonomie.
- Léa, infirmière, a choisi de s’associer avec son conjoint en bovin lait. Son passage en service de remplacement lui permet de renforcer ses compétences techniques et de s’impliquer progressivement dans l’exploitation familiale avec une vraie légitimité professionnelle.
Se former pour choisir en conscience
En somme, on peut techniquement se lancer en élevage sans le BPREA, mais cela reste rarement recommandé. Une formation comme celle-ci offre non seulement un cadre, des compétences et un réseau, mais elle permet aussi d’accélérer son autonomie et de sécuriser son installation.
Et surtout, elle donne le temps et les outils nécessaires pour construire un projet qui a du sens, en phase avec ses valeurs, ses capacités et la réalité du terrain.
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https://servicederemplacement.fr
Le service de remplacement : un vrai soutien aux agriculteurs et un tremplin vers l'installation…
Le service de remplacement est né d’un besoin simple : permettre aux agriculteurs de souffler, prendre un week-end, partir en vacances, suivre une formation ou faire face à un imprévu, tout en assurant la continuité du travail sur leur exploitation.
Mais au-delà de cet objectif essentiel, le service est aussi devenu un levier de professionnalisation pour les futurs installés, notamment ceux sortant de formation comme le BPREA.
➡️ Quels avantages pour les remplaçants ?
✔️ Expérience terrain : chaque mission est une immersion dans un élevage différent (bovin lait, caprin, ovin…), avec des pratiques et des équipements variés.
✔️ Montée en compétences : on apprend à gérer seul les tâches quotidiennes, à faire face à l’imprévu, à organiser son temps.
✔️ Découverte du territoire : c’est l’occasion de se faire connaître localement, de tisser des liens avec d’autres professionnels et de repérer les dynamiques agricoles du secteur.
✔️ Souplesse et revenus : ces missions rémunérées permettent de continuer à apprendre tout en préparant concrètement son projet d’installation.
➡️ Pour qui ?
Pour les jeunes, personnes en reconversion, diplômés du BPREA, qui souhaitent :
✔️ renforcer leur expérience pratique,
✔️ tester différents types d’élevage,
✔️ gagner en assurance avant de s’installer.
Le service de remplacement est à la fois un maillon essentiel pour la vie des agriculteurs en place, et un tremplin précieux pour ceux qui se préparent à devenir responsables d’exploitation.